L’avenir des intermédiaires financiers au Canada : comment la technologie et la numérisation changent le jeu

Par: Danny Boulanger | 26 avril 2023

Le marché des intermédiaires financiers au Canada est en constante évolution depuis de nombreuses années. L’émergence des technologies financières et l’augmentation de la demande des consommateurs pour des services financiers personnalisés ont transformé l’industrie, poussant les intermédiaires financiers à se réinventer et à offrir des solutions innovantes.

En ce qui concerne le décloisonnement de la distribution des services financiers tels que l’assurance collective, l’assurance vie et les fonds de retraite, le gouvernement canadien a mis en place plusieurs initiatives pour encourager la concurrence et faciliter l’accès aux services financiers. En 2021, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) a proposé des changements législatifs pour faciliter la création de nouvelles entreprises de services financiers et pour permettre aux consommateurs de transférer plus facilement leurs produits financiers d’un fournisseur à un autre.

De plus, la pandémie de COVID-19 a accéléré la tendance vers la numérisation et la distribution directe des services financiers, avec de plus en plus de consommateurs cherchant des solutions en ligne et à distance. Les entreprises de services financiers ont donc augmenté leurs investissements dans les technologies pour améliorer leurs canaux de distribution et répondre à cette demande croissante.

Dans les cinq prochaines années, il est possible que nous assistions à une augmentation de la distribution directe des services financiers, avec une réduction du rôle des intermédiaires traditionnels. Cependant, ces derniers continueront de jouer un rôle important dans l’industrie en offrant des solutions personnalisées et en fournissant des conseils aux consommateurs.

En fin de compte, le marché des intermédiaires financiers au Canada continuera d’évoluer pour répondre aux besoins des consommateurs et aux tendances du marché. La distribution des services financiers sera de plus en plus axée sur la numérisation et la personnalisation, avec des entreprises qui cherchent à offrir des solutions innovantes pour se différencier de la concurrence.

La plateforme technologique Segic, qui permet d’offrir des avantages collectifs, des avantages volontaires et des avantages individuels, aura probablement des répercussions sur les intermédiaires financiers traditionnels en introduisant une nouvelle façon de vendre des avantages et des produits d’assurance collective.

En effet, en proposant un Marketplace des avantages, Segic offre aux intermédiaires financiers la possibilité de vendre des avantages à valeur ajoutée aux employés dans un programme collectif selon une approche entreprise à particulier, en plus de leur approche entreprise à entreprise traditionnelle. Ils pourront ainsi élargir leur marché et toucher un plus grand nombre de consommateurs, tout en continuant de fournir des solutions personnalisées à leurs clients d’affaires.

Les intermédiaires financiers traditionnels peuvent également continuer de profiter de la plateforme Segic en utilisant la technologie pour améliorer leur approche entreprise à entreprise. La plateforme peut en effet les aider à rationaliser les processus de vente, à automatiser les tâches administratives et à fournir des outils de gestion de données, ce qui leur permet de mieux servir leurs clients.

Par conséquent, la plateforme Segic peut avoir une influence positive sur les intermédiaires financiers en leur offrant une nouvelle façon de vendre des produits et services d’assurance collective ainsi que des avantages individuels aux employés tout en améliorant leur approche entreprise à entreprise. 

Voici quelques statistiques sur les assurances individuelles au Canada :

  1. Selon une étude de 2020 menée par LIMRA, un organisme de recherche en assurance, la pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation de la demande pour les assurances vie et maladie au Canada. En effet, 42 % des Canadiens interrogés ont déclaré qu’ils étaient plus susceptibles d’acheter une assurance vie en raison de la pandémie, tandis que 36 % ont déclaré qu’ils étaient plus susceptibles d’acheter une assurance maladie ou invalidité.

  2. Selon une étude de 2019 menée par la Commission des services financiers de l’Ontario (CSFO), les Canadiens dépensent en moyenne 1 100 $ par an en assurances vie et maladie. Cette étude a également révélé que la majorité des Canadiens ont une assurance vie (61 %) et une assurance maladie ou invalidité (52 %).

  3. Selon une étude de 2018 menée par le Conference Board of Canada, le marché des assurances de personnes au Canada a atteint 84,2 milliards de dollars en 2017. Les assurances de personnes comprennent l’assurance vie, l’assurance maladie et invalidité, l’assurance accident et l’assurance voyage.

  4. Selon une étude de 2017 menée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), 68 % des petites entreprises au Canada ont une assurance vie et 51 % ont une assurance maladie. La plupart des entreprises qui ont une assurance vie la considèrent comme un outil important pour protéger leur entreprise et leur famille en cas de décès d’un propriétaire ou d’un dirigeant.

  5. Selon une étude de 2016 menée par la Banque Scotia, seulement 27 % des Canadiens ont une assurance maladie ou invalidité par l’intermédiaire de leur employeur. Cela signifie que la majorité des Canadiens doivent contracter ces types d’assurances individuellement.

Ces statistiques indiquent une forte demande pour les assurances vie et maladie au Canada, ainsi qu’une prévalence élevée de ces types d’assurances parmi les Canadiens. Cela peut être attribué en partie à la pandémie de COVID-19, qui a augmenté la sensibilisation aux risques pour la santé et la sécurité financière. Les intermédiaires financiers ont donc un rôle important à jouer pour répondre à cette demande en offrant des solutions d’assurance personnalisées et en ligne.

  1. Selon une enquête menée par le Forum des politiques publiques, 57 % des Canadiens estiment que les institutions financières traditionnelles ont trop de pouvoir et qu’il est temps d’ouvrir le marché à davantage de concurrence.

  2. Toujours selon cette enquête, 66 % des Canadiens sont favorables à la création de nouveaux modèles d’entreprise pour les services financiers, tels que les banques en ligne et les plateformes de financement participatif.

  3. Selon un rapport de l’Institut C.D. Howe, le décloisonnement des services financiers pourrait stimuler la concurrence et réduire les coûts pour les consommateurs canadiens. Le rapport suggère que les obstacles réglementaires actuels limitent la capacité des nouveaux acteurs du marché à entrer en concurrence avec les grandes institutions financières.

  4. L’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) a signalé que le marché des technologies financières (ou fintechs) au Canada a connu une croissance rapide au cours des dernières années, avec plus de 500 entreprises en activité. Ces entreprises ont levé plus de 2 milliards de dollars canadiens en capital-risque entre 2017 et 2019, selon l’ACFC.

Ces statistiques suggèrent que les consommateurs canadiens sont ouverts à davantage de concurrence sur le marché des services financiers et que les obstacles réglementaires pourraient être allégés pour permettre à de nouveaux acteurs du marché de pénétrer plus facilement le secteur.